Il y a presque vingt ans, nous arrivions à Ottawa par les airs. Jeune famille avec un enfant de 15 mois et un autre qui s'annonçait, c'était notre première expatriation.
Le froid était intense, - 39°C avec le facteur vent, nous regardions par la fenêtre comment les gens étaient habillés pour sortir. Les doudounes épaisses et les tuques donnaient aux passants une allure carrée qui ne permettait pas de distinguer hommes et femmes.
Jeudi dernier, nous sommes arrivés à Ottawa après huit heures d'une route assez facile, c'était le 4 juillet et rien ne bougeait aux Etats-Unis. Longer les Catskills, marcher sur les rives du lac Ontario, franchir le Saint-Laurent à la hauteur des Milles Iles, quelle splendeur !
La ville a changé et n'a pas changé. Les restaurants aux terrasses animées se sont multipliés autour du Byward Market. Nous nous y retrouvons facilement et reconnaissons même certains magasins toujours présents. Nos librairies favorites en revanche ont disparu.
La visite de notre ancien quartier s'impose. La maison a fait l'objet de transformations mineures, nous la retrouvons et la montrons aux enfants. Ceux-ci sont soit trop jeunes pour s'en souvenir, soit nés après notre tranche de vie canadienne.
Mais retrouver nos amis lors de deux soirées mémorables donne à notre court séjour dans l'Outaouais tout son sens. Reprendre la conversation et la poursuivre comme si elle n'avait jamais été interrompue est aussi précieux que stimulant ! A refaire. Mais n'attendons pas dix ou vingt ans !
Anne
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