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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 23:51

Les têtes dodelinent, les yeux se ferment. Certains dorment déjà alors que le train n'a pas encore quitté Manhattan. Il est presque minuit et nous rentrons à la maison. Les secousses nous bercent. Les scènes et les répliques se répètent en moi. Il y a eu des trahisons, du sang sur les mains, du désespoir, des remords, une révolte. En deux mots, tout ce qui compose une tragédie.

Nous venons d'assister à une représentation très réussie de "la pièce écossaise"*, on ne prononce pas son nom. Ca porte malheur. Bon d'accord, c'est la première que je vois une pièce du Barde**, je n'ai pas de points de comparaison. Mais savoir que ce texte a été écrit en 1606, est encore joué de nos jours avec vigueur, et trouve son public, est remarquable ! Les tournures anciennes nous déroutent, certains échanges nous échappent, d'autres sont très clairs : "What's done, cannot be undone"...  La langue est vigoureuse, puissante, parfois même "wild".  Nous avons le résumé de la pièce en tête et nous suivons l'action sans trop de difficulté. Le décor est réduit à l'essentiel. Rien sur la scène. Quelques tabourets, une coupe apparaissent et disparaissent aussitôt qu'ils ne sont plus nécessaires. Les éclairages organisent l'espace et rendent l'atmosphère tragique à souhait.

Macbeth

Le public est touché. La dame âgée assise à ma gauche s'endort toutes les trois minutes et se réveille en scandant le texte qu'elle connaît manifestment par coeur. Jeunes et vieux, tout le monde est captivé.

Depuis que j'ai compris comment réserver des places par internet, nous avons vu plusieurs pièces américaines écrites par des auteurs contemporains. Les grands classiques manquaient à notre culture, nous nous y attaquons ! Et nous remettons ça vendredi prochain avec "Le marchand de Venise". Ce titre-là, au moins, on peut le prononcer sans crainte. 

Allez, je file, Shakespeare m'appelle, c'est qu'il faut que je lise le texte avant la prochaine représentation !

 

Anne

* Macbeth

** Shakespeare

 

 

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