Envie de bouger mais pas envie de rouler.
Envie de se changer les idées mais pas dans un musée.
Les jardins de Giverny, ça te dit ? Oui, ça me dit ce dimanche !
Seize kilomètres nous séparent du Botanical Garden dans le Bronx, et c'est parti pour Giverny !
Une longue serre abrite la reconstruction de l'allée centrale du jardin de Monet.
Une profusion de fleurs et de couleurs arrache un cri d'admiration aux visiteurs qui franchissent les grilles du jardin. Les gens s'arrêtent, prennent des photos, se font photographier devant les fleurs qu'ils préfèrent.
Il reste encore quelques iris, il y a les pivoines rouges, blanches, roses, les digitales élancées sont blanches, roses ou mouchetées, les delphiniums d'un bleu éclatant, ceux-là mêmes que nous avions plantés au jardin et qui ont disparu après une saison. J'oublie les roses, les lupins et d'autres fleurs dont le nom m'échappe.
Un petit pont fraîchement peint dans un vert tout aussi frais enjambe une petite pièce d'eau où les nénuphars présentent leurs premières fleurs.
On se promène, on s'attarde, pour le plaisir des yeux... Ce jardin reconstitué est une prouesse qui attire un public varié. Plus tard nous irons dans la Botanical Garden Library admirer deux tableaux de Monet dont l'un, le jardin, provient de la collection du musée de Yale University à New Haven (qui vaut le détour) et l'autre, les iris, d'une collection privée Suisse. Il y a aussi des photos et des documents de l'époque de Monet et des photos contemporaines. Nature et culture se mettent mutuellement en valeur.
Et puisque que nous y sommes, faisons un grand tour dans ce jardin botanique...
Les buissons de pivoines nous enchantent. Le jardin des azalées est sur sa fin. Le jardin des roses héberge des centaines d'espèces magnifiques. On note quelques idées pour notre jardin... Ca nous fait rêver...
Nous franchissons la Bronx River et passons près du moulin. Si ce n'était un vrombissement sourd et continu dans le lointain, on en viendrait à oublier que nous sommes dans un des cinq boroughs de New York. Dans la forêt originale, les chipmunks bondissent à notre approche. Des arbres étonnants sont en fleurs... On est vraiment ailleurs.
Au retour le GPS perd le nord. A nous de ne pas perdre notre sang froid sur la route. Mais où donc sommes-nous ? Nous rentrerons sains et saufs après avoir sillonné les grandes artères d'un Bronx inconnu.
Alors que j'écris ces lignes je me pose la même question : où donc sommes-nous ? Des trombes d'eau me font douter de la journée ensoleillée et colorée d'hier ...
Anne
PS : pour les lecteurs du continent Américain, Giverny est ouvert jusqu'au 21 octobre.