Jour de congé qui fait de ce week-end un long week-end de trois jours, Memorial Day inaugure la saison estivale. Ouverture de la piscine, prise d'asssault par tous ceux qui ne sont pas partis loin de chez eux pour l'occasion.  Les températures sont devenues tropicales sans transition. Si le week-end dernier nous a vus nous promener vêtus de pulls et de coupe-vent, celui-ci nous voit en maillots de bain, couverts de crême solaire, et reprenant nos navettes bi-quotidiennes vers la piscine. Celle-ci a été repeinte à neuf, le gazon entretenu par Peter a une épaisseur de matelas, les maîtres-nageurs sont de retour dans leur tenue rouge vif et prêts à siffler à la première incartade. 

Memorial Day, observé pour la première fois dans les années 1800, commémore toutes les vies perdues à la guerre. Les monuments du souvenir sont fleuris au son d'orchestres militiaires, et le 150ème anniversaire du début de la guerre civile est le point central de manifestations prévues à Brooklyn.

Mais ce qui m'a particulièrement frappée dans les préparatifs de Memorial Day c'est le contenu des rayons et, par conséquent, des chariots dans mon méga "Colruyt" local : des montagnes de sandwiches mous et de saucisses ! Car le menu du jour c'est... hot dog pour tous (lire : pain-saucisse) !  A la piscine, les saucisses sont grillées sur les barbecues mis à la disposition de tous ! La pelouse est envahie dès le matin par les familles qui apportent tables et chaises. Vue sur le Sound pour les premiers arrivés.  Les retardataires mangent par terre. Les enfants crient et courent de tout côté. La piscine déborde d'enfants et de papas.   Memorial Day, c'est vraiment l'été !

Enjoy !

Anne

Upper East Side.

Quartier de New York, chic et bien fréquenté. J'y étais hier.

Madison Avenue, les vitrines sont pleines de fringues et d'objets sans prix. Sur les trottoirs on se croise sans donner l'impression de se regarder, les yeux cachés derrière de larges lunettes solaires. En fait on déambule pour se montrer et pour se dévisager mutuellement.

La new yorkaise typique de ce quartier s'habille en leggings noir ou bleu marine, même ton pour le haut. Les pessimistes ont des bottes de caoutchouc (Hunter), les optimistes des tongs (yes). Toutes ont un un énorme sac à main. Les cheveux sont longs et teints, en blond principalement, parfois en noir mais alors très noir. Les cheveux sont lissés. Pas une boucle à voir. Le visage est impassible. Bizarre ?  Botox !

J'observe une dame qui se fait servir un capuccino. Silhouette anorexique, il n'y a qu'à New York qu'on en voit, dès qu'on fait quelques miles dans l'Amérique profonde, on est entouré de silhouettes à tendance boulimique. Je reviens à mon anorexique, tout était impeccable à première vue (lire : de loin). De près, son visage maquillé remuait des plaques de fond de teint, le rouge à lèvre était comme une blessure entre le nez et le menton. C'était triste ...

"Brushing elbows with celebrities...", ainsi décrit, le resto où j'ai déjeuné était pris d'asssault par des adeptes du lifting et du botox. Le couple de la table voisine n'a pas échangé un mot. Je crois que la femme avait peur d'attraper des rides. Quant à moi, j'avais l'impression d'avoir un look sauvage, j'ai toujours une mèche de cheveux qui dépasse.  Je n'ai vu aucune célébrité. Je ne les connais pas (toujours pas de TV). Mais quelle après-midi fascinante !

C'est Maira Kalma, une artiste qui expose en ce moment au Jewish Museum, qui donne à ce quartier le nom de Botoxia.

Mais j'y pense, l'Upper East Side va recevoir un hôte de marque très prochainement...dont les initiales sont sur toutes les lèvres à NYC comme à Paris.

Anne

link vers le site de Maira Kalman

La semaine a commencé par une randonnée parsemée de roches erratiques, abandonnées çà et là lors d'une période glaciaire. Incongruités naturelles qui attiraient gentiment le regard.

Sur Park Avenue, des fleurs géantes m'accueillent lors de ma tournée hebdomadaire à Manhattan.

C'est dans la Midtown que cela devient franchement extravagant. Sur la 5ème Avenue, plus les magasins sont luxueux, plus sophistiquées sont les vitrines...

Celles de Bergdorf Goodman, au coin de la 59ème Street, remportent la palme.

Suis-je au cirque ?

Ou au zoo ?

A moins qu'il ne s'agisse d'un délire  ?

Ou d'un cauchemar doré ?

Le sourire de ce crocodile rutilant vous invite à trancher...

Anne

Premier jour des vacances scolaires et première belle journée de printemps. Tous dans la voiture, family size, direction Cold Spring :  petit village le long de la rivière Hudson, dans le comté de Putnam. Cold Spring, sa Main Street, ses antiquaires (de la brocante), et... c'est tout.

Une boucle dans les collines attire nos pas. Nous montons le long d'une ancienne carrière et très vite arrive la récompense, une vaste vue sur la rivière et les montagnes environnantes !     

Le printemps est encore timide mais le soleil nous gratifie d'une température enfin normale pour la saison. La vue nous fascine au fur et à mesure que le sentier grimpe. Sur les deux rives des rails serpentent et nous observons d'énormes trains de marchandise qui n'en finissent pas de traverser le paysage vers New York. Nous comptons les wagons et perdons le compte... 

(A gauche et ci-dessous, vue vers le nord)                                                                              

La boucle s'achève dans les bois après avoir longé une maison abandonnée comme on en voit dans les contes de fées. Il ne reste que quelques murs de lourdes pierres de basalt et les cheminées. Tout le reste a disparu et la nature reprend le dessus.

Au parking nous retrouvons Blackie en surchauffe sous le soleil. Il est temps de nous sustenter pour entretenir la bonne humeur qui règne dans la troupe. Retour à Cold Spring où un repas typiquement américain contentera les plus affamés !

Sans commentaire !

Anne       

La tête encore embuée par le décalage horaire et l'esprit glacé par la perspective de la neige annoncée pour demain - un poisson d'avril peut-être ? - je propose au lecteur de faire le quizz suivant, inspiré de la rubrique "humour" de la Newslettre du Westchester Accueil parue en ce printemps 2011. Histoire d'évaluer la possibilité d'une intégration en amérique !

A chaque affirmation vous êtes invité(e) à répondre par OUI, NON  ou PARFOIS.

• Je me mets systématiquement derrière les gens qui font la queue.
• J'utilise le porte-gobelet de ma voiture pour boire mon café Starbuck en conduisant.
• Quand je fais le shopping pour ma famille je rapporte le lendemain tout ce qui ne plaît pas.
• Je paye sans sourciller la note du médecin et du dentiste.
• J'appelle tout le monde par son prénom, tout le monde m'appelle par mon prénom.
• Je marche dans la rue en regardant non pas les crottes de chien mais mon Blackberry.
• Je n'embrasse plus personne, je fais un hug.
• Je rentre chez moi en sandales nu-pied après une séance de pédicure en plein hiver.
• Sur l'autoroute je ne sursaute pas lorsqu'une voiture me dépasse par la droite.
• Sur le parking du supermarché je bloque la route en attendant qu'une place de parking se libère.
• Je ne mets pas mon clignoteur pour tourner à gauche au carrefour, j'avance à peine et je suis la seule à passer lorsque le feu vire à l'orange.
• Je m'habille en jogging et sneakers toute la journée.
• Je décore ma maison pour Halloween, Thanksgiving, Noël, Pâques, et le 4 juillet.

Maintenant, comptez vos OUI :

Si vous obtenez moins de 6 OUI, l'Amérique, ce n'est pas pour vous, non, non, non !

Si vous obtenez de 6 à 10 OUI, vous êtes en voie d'américanisation, encore un petit effort.

Si vous obtenez de 10 à 13 OUI, vous êtes prêt(e) à vivre "cool" en Amérique. YES  !

Good luck !

Anne